En souvenir de Kyabjé Soktsé Rinpoché
Rigpa
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Son Éminence Kyabjé Soktsé Rinpoché, Kunzang Tendzin Gyaltsen, le 30 octobre.
Soktsé Rinpoché était l’un des plus anciens disciples vivants de Dudjom Rinpoché et l’un des principaux détenteurs des lignées Drukpa Kagyü et Dudjom Tersar. Installé au Ladakh, dans le Nord de l’Inde, il a passé la moitié de sa vie en retraite stricte de méditation. Il est entré en Parinirvana le 30 octobre à Delhi, après être resté sept jours en tukdam*.
Ceux qui ont eu la chance de passer du temps avec Soktsé Rinpoché disent qu’ils ont rencontré là un véritable bodhisattva vivant. Il inspirait tout le monde de son immense gentillesse, de son élégante simplicité et de son cœur pur. Ayant passé la moitié de sa vie en retraite, avec une dévotion indéfectible pour son maître Dudjom Rinpoché, il reste une source d’inspiration, une vie exemplaire, pour notre chemin vers l’Éveil.
C’est au cours de ses études avec Karak Yongzin Rinpoché qu’il rencontra Dudjom Rinpoché, puis Bomta Khenpo, alias Polu Khenpo Dorjé. Celui-ci lui donna des enseignements Dzogchen durant dix sept années. Les trois maîtres racines de Soktsé Rinpoché furent Karak Yongzin Rinpoché, Dudjom Rinpoché et Polu Khenpo Dorjé.
Sogyal Rinpoché avait une grande affection pour Soktsé Rinpoché et parlait souvent du respect qu’il lui inspirait au Sangha de Rigpa. Au cours des dix dernières années de sa vie, Sogyal Rinpoché lui rendit visite régulièrement, en Inde et au Sikkim, recevant des transmissions et ses conseils.
Soktsé Rinpoché était l’un des lamas qui accomplissait généreusement des prières et des pratiques pour les membres du Sangha de Rigpa malades ou décédés. Nous lui en serons éternellement reconnaissants.
Le décès de Soktsé Rinpoché nous rappelle le caractère précieux de cette vie humaine et la nécessité de vivre chaque instant en souhaitant être d’un bienfait pour les êtres.
*tukdam est un terme honorifique désignant la pratique et l’expérience méditatives. Il est fréquemment utilisé pour parler de la période qui suit le décès d’un grand maître.
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