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 ‘Shyönnu Post’: Lettres d’inspiration

Sangha Blog

‘Shyönnu Post’: Lettres d’inspiration

Rigpé Shyonnü

 

Comme moyen de partager leurs aperçus et leur inspiration les uns les autres et aussi avec le sangha tout entier, quelques Shyönnus (membres de Rigpa de 18 à 35 ans) s’écrivent des lettres. Elles sont réunies dans le Shyönnu Post

Chers Shyönnus,

L’été dernier nous nous sommes assis en grand cercle et chacun d’entre nous avons écrit une lettre d’amour d’une ligne à nous-mêmes. Puis nous avons réuni les lettres, mélangé le paquet et redistribué au hasard les lettres si bien que chacun d’entre nous a reçu une lettre d’amour en une ligne adressée à nous par une autre personne.

Nous les avons lues une par une au groupe entier. Je me rappelle que je les écoutais en hochant la tête, en souriant, en riant, en pleurant, quelques fois le tout en même temps. Nous reconnaissions la confusion, les doutes, la lutte et la peur en nous-mêmes. En retour, nous étendions les encouragements, l’acceptation, la gentillesse et la sagesse aux autres. Dans cet espace d’ouverture et de simplicité, il était facile d’être authentique et en lien avec notre bonté fondamentale.

La lumière en moi reconnaît la lumière en vous. La lumière en vous éclaire les aspects de moi-même que j’avais presque oubliés. Puissent nos liens demeurer purs et forts !

Bien à vous, par un jour ensoleillé sans nuage,

Un(e) Shyönnu


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Chers Shyönnus,

Samedi soir, je faisais du vélo et je pensais à la session de pratique des Shyönnus que j’allais guider le lendemain. Je ne l’avais pas encore préparée et c’était supposé être autour de la bienveillance radicale, inspirée par le livre de Dzigar Kongtrul Rinpoché à propos de tsewa. Tranquille mais pas tant que ça si vous deviez penser à comment faciliter une investigation de la bienveillance pour autrui quand vous ne vous sentez pas en lien avec un point de douceur en vous-même.

Je faisais du vélo le long d’un champ, le soleil se couchait. C’était magnifique mais j’étais obsédée par la structure de ma session. En relevant la tête j’ai vu trois petits daims courir dans le champ à côté de moi. Ils étaient tellement gracieux, la bienveillance soudainement était présente partout.

Le jour suivant, j’allais voir deux Shyönnus pour voir comment ils allaient. J’étais touchée par la façon dont ils m’écoutaient vraiment et je sentais que je pouvais m’exprimer réellement sans avoir à me retenir ou me tenir bien. Entendre dire comment les gens suivent leur propre chemin m’inspire à trouver ma façon propre à me relier au Dharma, à mon expérience et au monde. Avoir des amis comme vous rend possible d’être toujours entourée de daims. C’est ce que j’ai réalisé.

Puissent toutes les expériences vous enseigner quelque chose tant que vous êtes capables de vous ouvrir à elles. Mais s’ouvrir aux expériences qui s’élèvent en relation avec Rigpé Shyönnu rend les choses plus faciles pour moi parce que j’ai confiance que vous pouvez m’enseigner quelque chose.

Je pourrais écrire beaucoup plus à ce sujet mais cette lettre ne doit pas être trop longue. Je me demande comment c’est pour vous de faire confiance aux expériences en tant qu’enseignements et comment ce qui arrive vous apprend ou montre quelque chose.

Bien à vous, au bord d’un canal dans le soleil couchant,

Une Shyönnu


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Chers Shyönnus,

C’est drôle, je réfléchissais à un thème en lien ces derniers jours (quoiqu’ils soient tous reliés d’une certaine façon n’est-ce pas ?).

Dimanche pendant La sagesse au service de la Terre, la journée organisée par Rigpé Shyönnu, une Shyönnu a exprimé l’amour qu’elle a pour la beauté de la nature et la frustration qu’elle éprouve de ne pas posséder cette beauté. Je pouvais voir clairement que j’éprouvais la même frustration mais n’avais pas été capable d’identifier ou comprendre de quoi il s’agissait – ce petit pincement devant la splendeur des nuages ou d’une vaste vallée. C’est un tel cadeau précieux dans ma vie que de vous avoir tous, bons, prenant soin, riants miroirs qui me permettent de mieux comprendre ma propre expérience.

Pendant cette journée, j’ai réalisé que je ne me permettais pas de ressentir pleinement l’amour que j’ai pour la nature et que je n’avais pas reconnu la peine et la tristesse que je ressens à propos de l’état critique de notre environnement.

Cet exemple particulier est représentatif d’une tendance que je remarque de plus en plus. Je ne me permets pas vraiment de sentir pleinement les choses qu’elles soient positives ou négatives parce qu’une partie de moi a peur de leur puissance si je les sentais pleinement.

Je ne suis pas complètement ouvert que ce soit à l’amour ou à la peine. Donc les deux sont coincés. Il y a un faux sens de sécurité en étant fermé. Je peux me dire que je vis l’expérience, l’émotion quand en fait j’en vis juste une version édulcorée, son ombre sans pouvoir en réprimant ou demeurant fermé à la chose vivante.

En fait ça me rappelle une conversation que nous avons eue lors d’une session de pratique Shyönnu. Quelqu’un expliquait qu’ils investiguaient pourquoi ils étaient distraits. Et cette réponse a jailli dans mon esprit: je suis distrait car je ne veux pas ressentir complètement quoi que ce soit qui est là; je suis embarqué dans des histoires insignifiantes et des commentaires.

Ça me rappelle aussi une explication du renoncement donnée récemment par Jetsün Khandro Rinpoché. D’après ma compréhension, elle enseignait le renoncement en tant qu’une forte aspiration d’aller au-delà de l’ignorance, se libérer soi-même et les autres de la souffrance et de ses causes, ce qui arrive quand nous voyons clairement comment sont les choses, la boucle de l’ignorance et de la souffrance. Je ne peux pas vraiment suivre ce chemin si je ne peux pas m’ouvrir moi-même complètement à voir clairement ma souffrance et celle des autres.

C’est si bon de voir comment les journées et les sessions auxquelles j’ai la chance de participer peuvent s’épauler les unes les autres. Elles peuvent ainsi mener à une vision du cœur ; cette sorte de chose que je connais bien va demeurer en moi jusqu’à ce que je l’intègre dans comment je suis. Dans qui je suis.
Bien à vous,

Un autre Shyönnu

Rigpé Shyönnu est un groupe de membres de Rigpa âgés de 18 à 35 ans qui sont intéressés par la méditation, la compassion et la philosophie bouddhiste. Pour en savoir plus