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Un hommage à Mayum Pema Tsering Wangmo

Sangha Blog

Un hommage à Mayum Pema Tsering Wangmo

Rigpa

 

A l’occasion de la cérémonie du Dungshyu (crémation) de Mayum Pema Tering Wangmo, nous pouvons nous souvenir de sa vie et de tout ce qu’elle a accompli pour le dharma.

Mayum-la sera incinérée sur le site sacré de Tashiding, au Sikkim, le 14 octobre 2022. Une cérémonie qui sera présidée par de nombreux lamas ayant un lien étroit avec Mayum-la et le sangha de Rigpa.

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Bref récit de la vie de Mayum-la

Connue également sous le nom de Tselu, Mayum Tsering Wangmo était la fille de Dechen Tso, princesse de Ling et de Sonam Tobgyal de la famille Lakar. Elle était mère de Sogyal Rinpoché et de Dzogchen Rinpoché et sœur aînée de Khandro Tsering Chödrön.

Mayum-la était reconnue comme étant une grande dakini et le grand maître Dzogchen, Khenpo Ngakchung la considérait comme étant une émanation d’Ushnishavijaya (Namgyalma).

Mayum-la est née en 1923, année du cochon d’eau. Au moment de son décès, suivant le système tibétain, elle était donc âgée de 100 ans.

La lignée de la famille Lakar

Le soutien au dharma et les activités de la famille Lakar remontent au 14ème siècle. C’est le grand maître bouddhiste, Je Tsongkhapa, fondateur de l’école Gelug du Bouddhisme tibétain qui, en 1357, donna son nom à la famille Lakar. Cette famille est ensuite devenue mécène de tous les grands monastères du Tibet, parrainant le grand festival de prière annuel, le Mönlam Chenmo, à Lhassa, chaque année, de 1408 à 1950. On dit qu’il n’y a pas un seul monastère du Pays des Neiges, quelle que soit son importance, qui n’ait reçu l’aide de la famille Lakar.

Le lien avec la lignée des Dzogchen Rinpochés

Durant des siècles, la famille Lakar a entretenu un lien profond avec le monastère Dzogchen et la lignée des Dzogchen Rinpochés. Ce lien se poursuivit avec Mayum-la, dont le maître racine fût le 5ème Dzogchen Rinpoché, Jikdral Changchub Dorjé. Sa réincarnation mourût dans une prison chinoise, très jeune, et se réincarna en tant que quatrième enfant de Mayum-la, 7ème Dzogchen Rinpoché, Jigmé Losel Wangpo.

A la fin des années 80, à la demande de Sa Sainteté le 14ème Dalaï Lama, le mari de Mayum-la,Tsewang Paljor, grand pratiquant et expert en géobiologie tibétaine, entreprit la construction du monastère Dzogchen, dans le camp de réfugiés tibétain de Dhondenling, au Sud de l’Inde, construction pour laquelle Mayum-la fût elle-même très impliquée.

Le départ du Tibet

Tsewang Paljor était le secrétaire de Jamyang Khyentse Chökyi Lodrö. Aussi, lorsque celui-ci quitta le Tibet, ils l’accompagnèrent au Sikkim, laissant derrière eux la plupart de leurs biens et une vaste collection de reliques du Dharma, qui avaient été rassemblée au fil des générations par la famille Lakar.

Les fils de Mayum-la, Sonam Gyaltsen (Sogyal Rinpoché) et Thigyal naquirent au Tibet. Sa fille, Dechen, à Siliguri et son dernier fils, Jigmé Losel Wangpo (le 7ème Dzogchen Rinpoché) à Gangtok, au Sikkim.

Tsewang Paljor und Mayum Tsering Wangmo

La venue de Mayum-la en Occident

La première visite de Mayum-la en Occident eût lieu en septembre 1987. Elle rencontra alors son fils aîné, Sogyal Rinpoché, à Paris, ainsi que Kalu Rinpoché et Nyoshul Khenpo Rinpoché. Elle visita ensuite les États Unis, avec son mari, en 1990, puis l’Europe, où ils se rendirent sur le domaine qui allait devenir Lérab Ling, en janvier 1991.

Après le décès de son mari, en avril 1999, Mayum-la passa de plus en plus de temps avec son fils, Sogyal Rinpoché, à Lérab Ling, où elle finit par s’établir définitivement. Sa sœur, Khandro Tsering Chödron vint également vivre à Lérab Ling à partir de 2006 et y passa la fin de sa vie jusqu’à son parinirvana, en 2011.

La dakini pleine d’amour de Lérab Ling

Vivant sur place, Mayum-la devint l’une des forces motrices du projet de temple de Lérab Ling. Elle insista pour qu’il ne soit pas trop petit et puisse contenir au moins mille personnes, objectif qui fût bel et bien réalisé.

Mayum-la offrant une kata, sur un pilier du temple

Mayum-la avait un rythme quotidien de pratiquante, se levant à trois heures du matin, commençant par une centaine de prosternations, dans le cadre de sa pratique. Elle avait une immense dévotion pour le Bouddha Shakyamuni, et l’une de ses pratiques préférées était celle de Mipham Rinpoché, « un Trésor de Bénédiction, une pratique du Bouddha Shakyamuni ». Tout au long de la journée, elle chantait fréquemment le mantra du Bouddha Shakyamuni. Quiconque lui demandait conseil, elle répondait toujours : « Priez le Bouddha Shakyamuni, priez le Bouddha Shakyamuni ».

Jusqu’à sa mort, elle récitait des mantras et faisait rouler un mala entre ses doigts.

Mayum-la pratiquait sans cesse pour les gens malades, les mourants, ceux qui traversaient des difficultés. Un flot constant de visiteurs venait la voir pour demander ses bénédictions et ses prières. Et Mayum-la insistait toujours pour que tous ceux qui lui rendaient visite repartent avec une montagne de sucreries et de biscuits. Sa générosité était sans limite !

Comme l’a dit une personne de l’équipe qui prenait soin d’elle :

« L’atmosphère douillette, riche et chaleureuse d’abondance, d’Éveil béni, en sa présence est indicible. Elle nous a nourris de son amour de mère, de sa grâce imperturbable.

Elle nous a sans cesse montré comment transcender la pensée ordinaire, juste par sa façon d’être, par son être même ».

« Vous avez consacré chaque instant de votre vie au dharma et aux êtres ».

Avec son esprit libre et plein de dynamisme, Mayum-la se promenait souvent autour de Lérab Ling. Ensuite, son équipe l’emmenait souvent se promener en fauteuil roulant. L’une de ses plus grandes joies était de faire des promenades panoramiques, « des cham cham », avec des arrêts pour partager du thé ou des gâteaux dans les pâtisseries locales. Elle était connue dans la région et sa présence, son sourire réconfortant ou son regard profond touchaient tous ceux qu’elle était amenée à rencontrer.

Dzigar Kongtrul Rinpoché disait souvent que la simple présence de Mayum-la à Lérab Ling était une bénédiction immense pour le lieu et tout le sangha de Rigpa. Tous les lamas qui venaient à Lérab Ling lui visite pour recevoir ses bénédictions. Quand Trulshik Rinpoché vint à Lérab Ling, il fit la requête d’une bénédiction de Namgyalma par Mayum-la et Pewar Rinpoché a dit : « Vraiment, nous pouvons dire qu’elle est de la famille des véritables dakinis, véritables incarnations féminines des enseignements ».

Parinirvana de Mayum-la

En mai 2022, elle commença à avoir les signes d’une mauvaise santé. Elle est décédée à la fin du mois de juin 2022. Au moment de son décès, Minling Jetsün Khandro Rinpoché, Dzogchen Rinpoché et Alak Zenkar Rinpoché pratiquaient pour elle, et sa fille, Dechen-la, était avec elle.

Garjé Khamtrul Rinpoché a prédit, en regardant la forme des collines de Lérab Ling, que ce lieu serait celui de nombreuses grandes pratiquantes. Mayum-la et sa sœur, Khandro Tsering Chödron, ayant passé les dernières années de leur vie à Lérab Ling, la prédiction de Khamtrul Rinpoché semble déjà être devenue réalité.

Il y a tant de choses à partager sur la vie de cette dakini. En cette occasion, nous nous souvenons d’elle, nous la prions et prions pour l’accomplissement de toutes ses activités éveillées.




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Sources:


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